Cette fois, la CCIS a réajusté le tir. « La première fois, on a été victime de notre succès. Le lancement avait été tranquille alors on a décidé d'organiser une conférence de presse, mais à la conférence, il n'y avait plus de dollars disponibles. Cette fois, on a décidé de l'annoncer en conférence avant. Ce qui est intéressant avec ce programme, c'est qu'on est en mesure d'avoir des statistiques sur le consommateur, où il dépense et quand. Pour la première fois, 70 des 85 commerces ont reçu au moins une visite d'un consommateur des Shawi dollars », explique la directrice générale de la CCIS, Geneviève Racine. La Ville de Shawinigan, la SADC, Desjardins et la députée de Laviolette Saint-Maurice Marie-Louise Tardif participent financièrement au projet. Les retombées économiques sont estimées à 150 000$ pour cette présente campagne. Les Shawi dollars fonctionnent avec une carte-cadeau prépayée qui est utilisée chez les commerces participants en se procurant une carte sur le site web de La Ruche.
Il y a de bonnes raisons d'avoir des réserves par rapport au projet de loi 96. S'il canalise une véritable énergie collective, il est concrètement plus proche du fatras administratif que des vigoureuses mesures de salut public nécessaires à la défense et à l'affirmation de la langue française. Il se distingue d'abord par ce qu'on n'y trouve pas. Il n'applique pas la loi 101 au cégep. Insuffisance Il ne redéfinit pas la structure de financement des institutions universitaires qui favorise systématiquement l'anglais. Il ne s'accompagne pas de mesures pour baisser de façon importante les seuils d'immigration, qui représentent la première cause d'anglicisation du grand Montréal. Il ne fait pas de la maîtrise du français et de la connaissance des codes de la culture québécoise un critère obligatoire pour s'installer au Québec. Cela ne veut pas dire, toutefois, qu'on n'y trouve rien. Il multiplie les outils administratifs et juridiques pour s'assurer que le français, langue commune, ne soit pas qu'une formule vaine.